L’espace Conférences est situé au niveau du Pavillon d’entrée.
Les conférences sont gratuites. Pas d’inscriptions. Pensez à vous rendre à votre conférence en avance car les places sont limitées.
Programme du samedi 2 novembre
Programme du dimanche 3 novembre
Programme du lundi 4 novembre
Programme du mardi 5 novembre
Programme du mercredi 6 novembre
Programme du jeudi 7 novembre
Programme du vendredi 8 novembre
Programme du samedi 9 novembre
Programme du dimanche 10 novembre
Programme du lundi 11 novembre
SAMEDI 2 NOVEMBRE : TRANSITIONS ÉNERGÉTIQUE ET NUMÉRIQUE
13h – Film : Internet, la pollution cachée de Coline Tison et Laurent Lichtenstein (48’)
14h – Table-ronde : Demain : quel numérique ?
Modération : Charles-Maxence Layet, avec :
Edouard V. Piely
Journaliste indépendant et conférencier, Edouard V. Piely milite dans plusieurs associations écologistes et s’intéresse notamment à la place que la technique occupe dans nos sociétés. Il est membre de la rédaction de Sciences Critiques. www.sciences-critiques.fr
Adrien Montagut
Cofondateur de Commown SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Commown propose des produits électroniques plus responsables tel que le Fairphone en location. Associer ce type de produit (écoconçu et plus éthique) au modèle de l’économie de la fonctionnalité permet de diminuer les externalités négatives relatives à ce secteur. https://commown.coop
Nicolas Robin
Ingénieur électronicien de formation, Nicolas Robin a développé durant 10 ans des boutiques vidéos (VOD, replay) pour de grands médias audiovisuels. Il a depuis complété ses compétences en électronique et en informatique par une expertise dans le domaine de la sobriété numérique et du low tech. C’est dans cet esprit qu’a été conçu Imago. Projet associatif, libre, gratuit, sans abonnement ni publicité, la plateforme Imago référence plus de 2500 contenus audio (podcasts) et vidéo (documentaires, web séries, courts-métrages) autour de la transition, qu’il s’agisse de l’écologie, de l’économie, de la santé ou encore des grands débats de société.
16h – Vidéo : La Maison Autonome, l’autosuffisance énergétique (11’)
16h15 – Table-ronde : Demain : quelles énergies ? Renouvelable, sobriété, autonomie…
Modération : Charles-Maxence Layet, avec :
Grégoire Souchay
Journaliste indépendant, Grégoire Souchay est l’auteur de « Les mirages de l’éolien » et de « Sivens, le barrage de trop » aux Editions du Seuil.
Grégory Derville
Grégory Derville est enseignant à l’Université de Lille, spécialisé en politiques environnementales. Son expertise écologique a été sollicitée par la métropole de Lille dans la rédaction de son Plan Climat-Énergie Territoriale (PCAET) et par des bureaux d’études spécialisés dans le bâtiment. Engagé dans le collectif « Beauvais en transition », il est aussi l’auteur de Réussir la transition écologique (Terre vivante).
Brigitte et Patrick Baronnet
Brigitte et Patrick Baronnet expérimentent depuis plus de 35 ans un nouveau mode de vie entièrement autonome -en eau depuis 48 ans, en électricité depuis 21 ans-. Ils ont reçu pas loin de 50.000 visiteurs et stagiaires. Conférencier autour du changement de conscience, engagé dans les « Colibris », Patrick Baronnet est auteur de livres pratiques sur la maison autonome (Ed. La Maison Autonome). https://heol2.org
Jean-Philippe Valla
Ingénieur de formation et installé depuis 2009 en site isolé à 800m d’altitude comme agriculteur, Jean-Philippe Valla expérimente et développe des solutions autour de l’autonomie alimentaire et énergétique : biogaz, panneaux solaires, turbine hydraulique, réacteur Jean Pain, parabole solaire de 16m2, habitat sous serre et stockage de chaleur inter-saisonnier pour la partie énergie. Il a, en particulier, conçu et réalisé un système biogaz à faible coût lui permettant de rouler en véhicule GNV à partir de son fumier. Il est l’auteur de « Biogaz, manuel pratique » (Ed. de Terran).
DIMANCHE 3 NOVEMBRE : ALLIER ÉCOLOGIE ET SOCIAL
12h – Les solutions à la crise ? Partage et coopération !
Isabelle Attard
Sur les ZAD de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs, les jeunes refusent la hiérarchisation de la société, s’inquiètent de la dévastation écologique et aspirent au partage et à la coopération plutôt qu’à un individualisme desséché. Des prises de consciences irréversibles sur le monde qui nous entoure : en finir avec le temps des dominations -des hommes entre eux, des hommes sur la nature, des hommes sur les femmes- pour construire une autre façon de vivre ensemble sur cette terre…
Archéozoologue, directrice de musée et femme politique députée EELV du Calvados entre 2012 et 2017, Isabelle Attard se présente comme « écoanarchiste ». Ayant vécu en Laponie suédoise, elle a expérimenté le problème de l’exercice du pouvoir sans l’autoritarisme. Aujourd’hui, elle contribue à faire vivre « l’écoanarchie » à partir de la Bretagne où elle vit.
14h – Écologie et cultures populaires : les riches détruisent la planète, les pauvres peuvent-ils la sauver ?
Paul Ariès
Le publicitaire Jacques Séguéla disait que si à 50 ans on ne possède pas de montre de luxe c’est qu’on a raté sa vie… Les puissants n’arrivent même plus à imaginer qu’on puisse avoir d’autres rêves, d’autres pensées, d’autres façons de vivre qu’eux. Les gens ordinaires ne sont pourtant pas des riches auxquels il ne manquerait que l’argent. Ils ont d’autres rapports au travail, à la consommation, au temps, à la nature, à l’espace, aux loisirs, à la maladie, au vieillissement, à la mort donc à la vie.
Les modes de vie des gens ordinaires constituent une chance pour la planète.
C’est vrai dans les pays du Sud, c’est vrai aussi dans les pays du Nord. Le poète Rimbaud disait qu’il fallait redevenir des poètes et rendre visible l’invisible. Il y a la même urgence à rendre visibles les milieux populaires et leurs modes de vie. C’est vrai dans tous les domaines, mais déjà en matière d’alimentation. Cessons de culpabiliser les gens ordinaires, culpabilisons les vrais destructeurs des écosystèmes.
Politologue, Paul Ariès est rédacteur en chef de la revue Les Zindigné(e)s, directeur de l’Observatoire International de la gratuité, animateur du Collectif pour la Défense de l’Élevage Paysan.
16h – Fins de mois et fin du monde : même combat !
Marie-Monique Robin
Nous sommes en 2039. Vingt ans plus tôt la France a lancé « la grande transition » vers une société décarbonnée, plus juste et plus solidaire, en entraînant le reste du monde dans la révolution écologique. Grâce à cela, l’humanité a évité l’effondrement. Comment avons-nous fait ? Dans cette uchronie prospective, Marie-Monique Robin nous montre que la crise écologique et la crise sociale sont les deux faces d’une même pièce et que pour sortir de l’impasse, il faut refonder le système économique en renonçant au culte de la croissance et en repensant le travail.
Marie-Monique Robin est née en 1960 « dans une ferme du Poitou » comme dit la chanson. Après des études en Allemagne, elle est diplômée du Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme (CUEJ). Depuis elle est l’auteure de plus de 200 reportages et documentaires dont une dizaine associant édition d’un livre et réalisation d’un film. Parmi ceux-ci : « Voleurs d’organes » (prix Albert-Londres 1995), « Escadrons de la mort, l’école française » (laurier du Sénat 2003), « Le monde selon Monsanto » (prix Rachel Carson 2008), « Les moissons du futur » (prix Ushuaïa du festival du film écologique de Bourges 2012), « Qu’est-ce qu’on attend ? » (prix du public au Greenmotions Filmfestival de Fribourg 2017) et « Le Roundup face à ses juges » (prix du 25ème anniversaire en hommage à Arnaud Hamelin et prix du jury Jeunes au FIGRA 2018). En 2013, la Légion d’Honneur lui a été remise par Dominique Méda sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
LUNDI 4 NOVEMBRE : TRANSITION ÉCOLOGIQUE
12h – Film : Nul homme n’est une île de Dominique Marchais (96′)
14h – Transition ou révolution écologique ?
Dominique Bourg
La situation qui nous échoit implique que nous devons à la fois organiser quelque chose comme une transition, avec des réorganisations profondes et en ce sens révolutionnaires, et sur fond d’effondrements successifs en matière de ressources et de seuils d’habitabilité de la planète. Et, qui plus est, de façon très variable selon les territoires. Les choses varieront selon notre aptitude à comprendre ce qui nous arrive et à réagir collectivement. Le pire s’y mêlera à de véritables perspectives d’éclaircies.
Dominique Bourg est philosophe et professeur honoraire à l’Université de Lausanne. Il dirige ou codirige la collection « L’écologie en questions », la série « Grands articles », la collection « Nouvelles Terres » et http://lapenseeecologique.com aux PUF. Son appartenance : CFDD, Commission Coppens, Conseil national du développement durable, Grenelle de l’environnement, etc… et à des conseils scientifiques : Ademe (2004-2006), Fondation pour la Nature et l’Homme (1998 – 2018), Fondation Zoein. Ses domaines de recherches : pensée écologique, risques et principe de précaution, économie circulaire et démocratie écologique. Officier de la Légion d’honneur, Ordre national du mérite. Lauréat des prix « Promeneur solitaire » (2003) et Veolia de l’environnement (2015). Derniers ouvrages parus : « Dictionnaire de la pensée écologique » avec Alain Papaux (PUF, 2015), « Ecologie intégrale. Pour une société permacirculaire » avec Christian Arnsperger (PUF, 2017), « Inventer la démocratie du XXIe siècle. Une Assemblée citoyenne du futur » de D. Bourg et alii (LLL, 2017) et « Une nouvelle Terre » (Desclée de Brouwer, 2018).
16h – Bienvenue en 2040 !
Yannick Roudaut
Face aux enjeux démographiques, climatiques, énergétiques, sociaux, environnementaux, l’humanité doit se réinventer. Notre civilisation s’affaiblit tandis qu’une autre émerge. Yannick Roudaut nous propose un voyage temporel au cours duquel nous explorerons les nouveaux modes de vie en 2040 et au-delà. Modes de déplacements, échanges commerciaux, canaux de distribution, production agricole, relation au travail, nouvelles monnaies, énergies propres, habitat, société numérique… autant de révolutions en cours qui déboucheront sur une société profondément différente d’aujourd’hui. Comment l’humanité a-t-elle réussi à relever les défis qui se présentaient à elle en 2019 ? Quels sont les chocs que nous avons dû traverser dans la décennie 2020-2030 ? Quelles ont été les voies de résilience ? Un voyage dans le futur qui permet de mieux appréhender ce qui se joue aujourd’hui.
Conférencier, ancien journaliste économique et financier et entrepreneur, Yannick Roudaut crée des passerelles entre le monde de la finance, les ONG, l’économie, l’écologie, la philosophie et les questions sociales/sociétales. Auteur de « Zéro pollution, un ultime défi pour l’humanité » (Ed. La Mer Salée).
MARDI 5 NOVEMBRE : LES MULTINATIONALES ET L’ENVIRONNEMENT
13h – Film : Frères des Arbres, l’appel d’un chef papou de Marc Dozier et Luc Marescot (52’)
14h – L’impact de la mondialisation et des multinationales sur notre planète
André Cayol
L’humanité est en danger climatique et écologique. Si la menace n’est pas explicite pour tous, beaucoup de peuples ont compris que la population du monde va atteindre 10 milliards, que les multinationales poussent à consommer, que les désastres climatiques sont de plus en plus fréquents, que la richesse du monde n’a jamais été aussi mal partagée avec des hyper-riches et des pauvres de plus en plus visibles. La succession des évènements et l’analyse des causes devrait inciter les citoyens à redonner du pouvoir à leurs gouvernants face aux multinationales. Car depuis l’adoption des règles européennes et de la mondialisation selon l’OMC, les multinationales ont une totale liberté pour choisir les pays où elles fabriquent, les pays où elles vendent, les pays où elles payent leurs impôts. Mais pour lutter contre le pouvoir des multinationales, des actions sont encore possibles pour que les entreprises, les gouvernants, les citoyens changent de cap. Il faut fédérer tous les États démocratiques sur ces sujets, faire appliquer un droit international, rechercher et punir, dans tous les pays, les coupables de crimes « d’écocides ». Engager des actions dans notre vie quotidienne mais aussi des projets de plus grande envergure, car il s’agit de préserver la planète pour nos enfants et d’agir tout de suite !
André Cayol est ingénieur. Il a travaillé 10 ans dans l’industrie, puis 30 ans comme Enseignant-Chercheur à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC). Ses recherches portaient sur le design et l’innovation. Aujourd’hui, il est jury du label de Design décerné par l’Institut Français du Design (IFD) et publie des articles sur l’état de l’industrie, de la France et de la Terre dans la revue du web : Up Magazine.
16h – Une victoire contre l’impunité des multinationales
Olivier Petitjean
De la catastrophe de Bhopal à la marée noire de l’Erika, en passant par l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh ou la responsabilité des firmes pétrolières vis-à-vis du changement climatique, les multinationales continuent à échapper largement aux conséquences juridiques de leurs actions. Elles sont même souvent structurées précisément pour préserver leur impunité. Mais la situation est peut-être en train de changer : militants, personnes affectées et ONG utilisent de plus en plus le terrain judiciaire pour forcer les grandes entreprises à faire, enfin, face à leurs responsabilités. La loi française sur le devoir de vigilance, adoptée en France en 2017 à l’inspiration d’un collectif d’organisations de la société civile, est à la pointe de ce mouvement.
Olivier Petitjean est journaliste pour l’Observatoire des multinationales (multinationales.org) et Basta! (bastamag.net). Après s’être consacré à des sujets comme l’eau et les biens communs, il s’est spécialisé sur les multinationales et notamment les grandes entreprises françaises, sous l’angle non pas de leur cours en bourse, mais leur impact social et environnemental. Auteur de « Devoir de vigilance » (Ed. C. L. Mayer, 2019).
MERCREDI 6 NOVEMBRE : DE LA TERRE À LA MER : POUR UNE ÉTHIQUE DU VIVANT
11h – Film : Pour quelques hectares de plus de Nicolas Vescovacci (73′)
Projection suivie d’un échange avec le réalisateur
13h – Biodiversité : quand les politiques européennes menacent le vivant
Inès Trépant
La protection de la biodiversité est un enjeu sociétal majeur qui va bien au-delà de simples histoires de fleurs et d’oiseaux. En Europe, la politique agricole, marquée du sceau de l’idéologie néolibérale, est un des leviers majeurs de destruction de la biodiversité. Une réalité qui risque de s’aggraver dans la nouvelle PAC, puisque l’agriculture européenne a vocation à nourrir le monde, servir l’objectif de la croissance de la « bio »économie et être un axe majeur de sa stratégie énergétique et industrielle, ouvrant ainsi un boulevard à l’expansion des « bio »technologies, « bio »carburants, etc. Sans compter que l’agriculture est devenue une monnaie d’échange dans les accords commerciaux. Pour enrayer la crise de la biodiversité, il y a urgence à changer de paradigme. Il faut décloisonner les débats, faire de la protection de la biodiversité une priorité transversale des politiques européennes.
Diplômée en politique internationale et en études européennes, Inès Trépant travaille au Parlement européen : comme conseillère politique pour la Commission économique et monétaire jusqu’en 2010 et, depuis, pour la Commission du Développement. Auteure de « Biodiversité : quand les politiques européennes menacent le vivant » (Ed. Yves Michel) et de nombreuses publications sur la politique européenne et commerciale. Elle a notamment dirigé, avec le député européen honoraire Paul Lannoye, le collectif « Commerce mondial : la démocratie confisquée » (Ed. Yves Michel). Inès Trépant est également guide nature et membre fondatrice de l’association GRAPPE, Groupe de Réflexion et d’Action pour une Politique Ecologique.
15h – Bio : à qui faire confiance ?
Frédéric Denhez
La nourriture est devenue un grand mystère : on ne sait plus d’où elle vient, ni comment elle est produite. Chaque jour un nouveau scandale révèle les pratiques peu ragoûtantes de l’agriculture intensive, de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. Le bio semble fiable. Pourtant, il n’est pas la solution miracle à nos problèmes. Si nous voulons nous prémunir contre les aberrations qui nous empoisonnent, c’est tout notre système alimentaire qu’il nous faut, collectivement, repenser. Frédéric Denhez s’est lancé dans une vaste enquête pour faire entendre la voix des consommateurs, des producteurs, et celle de spécialistes inattendus de l’alimentation.
Ingénieur écologue de formation, Frédéric Denhez est écrivain et conférencier, spécialiste des questions d’environnement, d’agriculture et d’alimentation. Chroniqueur sur France Inter, dans l’émission « CO2 mon amour » de Denis Cheissoux, il a publié une vingtaine d’ouvrages, notamment « Acheter bio, à qui faire confiance ? » chez Albin Michel.
17h – Pour une révolution dans la mer : de la surpêche à la résilience
Didier Gascuel
En mer, plus tôt et plus fort qu’ailleurs, l’homme a percuté les limites de la biosphère. Avec la généralisation de la surpêche, nous avons vidé la mer d’une partie de ses poissons et perturbé le fonctionnement des écosystèmes en profondeur. Mais les premières victimes sont les hommes eux-mêmes. La crise écologique, ce sont des ports qui se vident et des communautés humaines laissées à l’abandon. Ceci nous concerne tous, pêcheurs, consommateurs et citoyens, et pose des questions nouvelles : peut-on exploiter une ressource naturelle de manière vraiment durable ? Sommes-nous capables de mettre des bornes à notre propre capacité d’autodestruction ? Que faudrait-il changer radicalement pour enfin assurer un avenir durable à l’exploitation des ressources vivantes de l’Océan ? Didier Gascuel propose de mettre sur pied la “pêchécologie”, qui réconcilierait l’exploitation et la conservation, les hommes et leur territoire, le local et le global : un test de notre capacité à muter vers le durable et la résilience.
Didier Gascuel est professeur en écologie marine à Agrocampus Ouest à Rennes. Ses travaux de recherche portent sur l’exploitation durable des ressources vivantes de la mer et sur la modélisation des impacts de la pêche, notamment en Europe et en Afrique de l’Ouest. Spécialiste reconnu de l’approche écosystémique de la gestion des pêches, il est membre du Conseil scientifique d’Ifremer et du Conseil scientifique des pêches de l’Union européenne. Il a une longue pratique de la vulgarisation scientifique et des relations entre science et société.
Programme sous l’égide de NATURE ET PROGRES
JEUDI 7 NOVEMBRE : L’HOMME A CONTRE SENS
11h30 – Film : Tchernobyl le monde d’après (85’)
L’un des plus graves accidents du nucléaire civil s’est produit il y a maintenant 33 ans, à Tchernobyl, en Ukraine. Si dans l’Union Soviétique de l’époque le secret sur les effroyables conséquences de cet accident peut s’expliquer par la nature autoritaire du régime en place, le silence et la désinformation organisés au niveau international suite à cette catastrophe montrent l’emprise délétère du lobby nucléaire sur le monde entier. Le nombre de morts liés à Tchernobyl, les méfaits de la radioactivité sur la santé des populations continuent d’être savamment dissimulés et ignorés. Les témoignages recueillis dans ce film auprès des victimes de Tchernobyl sont poignants. Qui démentent la propagande nucléaire et ses campagnes d’acceptabilité menées en vue de nous résigner à nous accommoder de cette technologie mortifère.
Projection suivie d’un débat avec Yves Lenoir, Président de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus (http://enfants-tchernobyl-belarus.org), et auteur de « La comédie atomique. L’histoire occultée des dangers des radiations » paru aux éditions La Découverte : https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_com__die_atomique-9782707188441.html
14h30 – Voiture électrique, nucléaire, Linky… les faux amis de l’écologie. Stephane Lhomme, Observatoire du nucléaire
Nous présenter la voiture électrique ou la gestion de la consommation énergétique par des compteurs communicants (Linky, Gazpar, etc.) comme autant d’outils capables d’endiguer la crise écologique est une fumisterie qu’entend bien démontrer ici Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire. Car ces technologies ne servent finalement que le projet de « smart city », un modèle de développement dont la pérennité est plus que douteuse au regard de la facture énergétique qu’il engendre. Saviez-vous par exemple qu’une voiture électrique est comparativement plus lourde qu’une voiture thermique, et que cela la rend donc plus énergivore ? Sans compter qu’elle carbure majoritairement au nucléaire – filière que nul ne saurait qualifier d’écologique ! Entre ça et les compteurs connectés dont on nous vend les mérites sans aborder leurs nombreux disfonctionnements et inconvénients, il y a de quoi s’inquiéter sur la façon dont une seule vision de l’avenir « écolo » prétend s’imposer à nous.
Stephane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire (http://www.observatoire-du-nucleaire.org ). https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/26/publicite-la-voiture-electrique-n-est-pas-ecologique_4445251_3244.html
16h30 – Table ronde : La répression des mouvements écologiques et sociaux : mythe ou réalité ?
Sur la toile et dans les médias, pendant les manifestations, c’est la guerre de la communication qui fait rage. D’un côté des images de black-blocs détruisant tout sur leur passage, utiles à justifier les recours aux arrestations préventives, aux armes de guerre et autres violences policières ; de l’autre, des images de manifestants écologistes, visiblement inoffensifs, assis devant les force de l’ordre et se faisant gazer par elles à bout portant. Des étudiants maintenus à genoux, mains sur la tête et parfois dos au mur par des policiers en arme, nous rappellent par ailleurs de bien sombres heures. Sans parler de toutes ces victimes, désormais handicapées à vie pour avoir simplement voulu assister à une manifestation. Entre arrestations arbitraires et condamnations « exemplaires » visant ses contestataires, qu’est devenue la France des Droits de l’Homme ? Où nous mènent les lois anti-terroristes et anti-casseurs ? Jusqu’où entament-elles nos libertés ?
Ivan du Roy, journaliste, co-fondateur de BASTA!, un média indépendant en ligne produisant « une information d’intérêt général » sur les enjeux sociaux et environnementaux, visant à « contribuer à la nécessaire transformation sociale, écologique et économique de notre société ». https://www.bastamag.net/Site-d-informations-independant-sur-les-enjeux-sociaux-et-environnementaux
Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris. Il se consacre à la défense pénale, au droit des étrangers et aux libertés fondamentales. Auteur de « Ennemis d’État. Les loisscélérates,des anarchistes aux terroristes » aux éditions La Fabrique https://lafabrique.fr/ennemis-detat/
VENDREDI 8 NOVEMBRE: L’IMMENSE ESPOIR DES TERRITOIRES
11h20 – Film : Libre de Michel Toesca (100’)
La Roya est une vallée du sud de la France, frontalière avec l’Italie. Là, Cédric Herrou, agriculteur sous mention Nature & Progrès, cultive ses oliviers et élève ses poules pondeuses. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. Il offre un refuge à ces migrants et les aide à déposer leur demande d’asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi… L’ami de Cédric, Michel Toesca, habitant aussi la Roya, le suit durant trois ans dans son combat, caméra en main. Ce témoin concerné et sensibilisé filme au jour le jour cette résistance citoyenne. Son film, « Libre », est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres pour une société digne, solidaire et respectueuse des droits humains.
13h00 – Projection suivie d’un débat avec le réalisateur Michel Toesca https://www.jour2fete.com/distribution/libre#premiere-video
Cédric Herrou, paysan N&P, co-fondateur de l’association « Défends ta citoyenneté », qui évoquera son nouveau projet de créer, avec Emmaüs, la première communauté paysanne
https://fr-fr.facebook.com/CedricHerrou
Marion Gachet Dieuzeide représentante d’EMMAÜS ROYA.
https://defendstacitoyennete.fr/emmausroya
15h – Table ronde : L’agroécologie paysanne : la voie d’une civilisation nourricière pérenne
Le modèle agrochimique industriel est à bout de souffle : source de pollutions des sols, de l’air, des rivières, de nos aliments et de l’ensemble des organismes vivants, générateur d’émissions de CO2, de désertification, de privatisation du vivant, d’iniquités sociales… il n’est absolument plus défendable ! Face à ces fléaux, les populations plébiscitent désormais l’agriculture biologique au point d’en faire un objet de convoitise. Lentement récupérée par les tenants du secteur agricole dominant qui lui imposent de lisser ses pratiques et son éthique, la Bio est peu à peu vidée de son pouvoir de transformation sociétale. Pourtant, à ce moment crucial de notre histoire humaine, l’agroécologie paysanne, fondée sur des territoires abondamment maillés de petites fermes en polyculture élevage, reste le meilleur chemin vers une société nourricière pérenne. Des Nations-Unies au GIEC, cette solution est reconnue, voire préconisée : mais alors, qu’est-ce qui bloque sa propagation ?
Silvia Perez-Vitoria, économiste, sociologue et documentariste. Auteure d’ouvrages tels le « Manifeste pour un XXIe siècle paysan » ou « Les paysans sont de retour », Silvia Pérez-Vitoria est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures chercheuses spécialisées dans les mouvements paysans alternatifs du monde entier ; https://www.actes-sud.fr/contributeurs/perez-vitoria-silvia
JOEL ASTRUC, paysan bio de la Ferme de Malsifrègue en polyculture-élevage, sous mention Nature & Progrès et exposant sur le salon Marjolaine. https://www.jours-de-marche.fr/producteur-local/ferme-de-la-malsifregue-524.html
Jean-Pierre Berlan, ancien directeur de recherche de l’Inra, auteur de « la planète des clones ». https://librairie-quilombo.org/la-planete-des-clones
17h – Film : Grande Synthe, la ville où tout se joue de Beatrice Jaud (90’)
L’urbanisation galopante et la métropolisation des grandes villes reflètent l’accélération de la mondialisation et les pressions croissantes de l’économie libérale sur nos vies, avec des incidences sociales et écologiques sans précédent. Heureusement, face à cette frénésie de la bétonisation et de la gentrification, des résistances s’organisent et des alternatives se mettent en place, dont la ville de Grande Synthe est devenue l’un des emblèmes. Pour apaiser les tensions de nos sociétés en voie de déshumanisation, des mondes plus résilients s’inventent. Oui, nous pouvons « démondialiser la ville ». Et oui, nous pouvons « reprendre la main sur nos collectivités locales ».
18h30 – Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice
http://grandesynthelefilm.com ; http://www.jplusb.fr
Damien Careme, ancien maire de Grande Synthe, député vert européen (EELV); http://www.damiencareme.fr/
19h30 – Conférence : « Les Métropoles, entre péril écologique, catastrophe sociale et déni démocratique »
Plus de 55 % de la population mondiale vit dans les villes. La ville, toujours plus grande, serait notre seul avenir commun. Quels sont les liens entre cette « métropolisation » croissante et les crises (sociale, politique, écologique) d’une envergure sans précédent ? Quels en sont les mécanismes d’exclusion sociale et politique et de déprédation écologique ? Pourquoi décroissance et autonomie sont notre seul salut collectif, celui d’une désurbanisation de la terre et d’une société post-urbaine ?
Guillaume Faburel, professeur en géographie, urbanisme et science politique à l’université Lyon 2 et à l’Institut d’études politiques de Lyon. Son livre « Les métropoles barbares ; démondialiser la ville, désurbaniser la terre », paru au Passager clandestin, a reçu le prix 2018 du livre de l’écologie politique, remis par la Fondation de l’écologie politique. http://www.fondationecolo.org/blog/Prix2018-MetropolesBarbares https://lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/les-metropoles-barbares.html
20h30 – Remise du Prix du livre de l’écologie politique avec Benoit Monange, de la Fondation de l’écologie politique.
SAMEDI 9 NOVEMBRE : DEMAIN, ET APRES ?
11h30 – Film : En quête de nouveaux herboristes de Daniel Schlosser (52’) Projection suivie d’un débat avec le réalisateur
Les savoirs sur les plantes médicinales sont d’autant plus utiles qu’ils permettent, souvent de manière préventive, d’éviter les remèdes plus agressifs à base de produits chimiques de synthèse. Pour ces raisons, l’agriculture et l’élevage biologiques en sont de fervents défenseurs. Depuis toujours, notamment grâce aux herboristes, les connaissances sur les plantes et leurs usages traversent les siècles. A l’heure de la 6ème extinction des espèces, et tandis que s’affirme un urgent besoin d’alternatives à ce tout chimique responsable de l’empoisonnement du vivant, une place particulière devrait être réservée à ces érudits. Mais au contraire, tout semble organisé aujourd’hui pour empêcher l’émergence et la propagation de leurs savoirs et savoir-faire. La maison brûle et l’on assiste à l’obstruction progressive des issues de secours… Que faire ?
Thierry Thevenin, Paysan herboriste, porte- parole du Syndicat des simples (Syndicat Inter-Massifs pour la Production et L’Economie des Simples : http://www.syndicat-simples.org); auteur de nombreux ouvrages dont : « Plaidoyer pour l’herboristerie » (https://www.actes-sud.fr/catalogue/societe/plaidoyer-pour-lherboristerie) ; https://www.herbesdevie.com/herbesdevie/web/
Joël Labbe, Sénateur du Morbihan, à l’origine du Rapport « Les plantes médicinales et l’herboristerie : à la croisée de savoirs ancestraux et d’enjeux d’avenir » : http://www.joellabbe.fr/senateur/
Claude Aubert, agronome, pionnier de l’agriculture biologique, co-fondateur de Terre Vivante (https://www.terrevivante.org) et auteur de nombreux ouvrages sur l’agriculture et l’alimentation biologiques, dont (le plus récent) : « L’oignon fait la force… Et les choux sont pleins d’atouts »;
Philippe Labre, docteur vétérinaire, conseil et formateur en santé naturelle, auteur de « Les pieds sur Terre, retrouver le bon sens ou disparaître » : www.ourlivingworld.eu ; http://www.femenvet.fr
14h30 – Table ronde : La dure réalité des lanceurs d’alerte
Etre lanceur d’alerte demande des réserves de forces morales et de conviction exceptionnelles : il s’agit en effet de rendre publiques des pratiques contraires à l’intérêt général et soigneusement camouflées aux yeux du monde. L’opacité étant l’une des meilleures garantes du secret, ceux qui l’organisent n’apprécient guère de voir soudainement leurs méthodes mises à jour. Des affaires comme Clearstream, Wikileaks ou encore LuxLeaks ont coûté très cher à ceux qui les ont révélées. L’affaire qui nous amène ici concerne le harcèlement policier et judiciaire dont sont victimes les militants antinucléaires contre Cigéo, le site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Moselle). Ces lanceurs d’alerte sur les dangers du nucléaire subissent des traitements iniques, que dénoncent d’ailleurs La ligue des Droits de l’Homme et la Fédération internationale pour les droits humains. Comment les protéger de ceux qui aspirent à les faire taire ?
Angélique, militante anti-nucléaire, « harcelée judiciaire », membre du Réseau Sortir du nucléaire ; https://www.sortirdunucleaire.org/Lutte-contre-Cigeo-BURE-et-interdiction-de ; http://www.stopcigeo-bure.eu
Un représentant de la MAISON DES LANCEURS D’ALERTE. https://mlalerte.org/
Laura Rousseau, responsable du programme Flux financiers illicites de Sherpa de SHERPA (https://www.asso-sherpa.org)
17h – Table ronde : des hommes et des machines : pour quel monde ?
Les phénomènes d’informatisation et de numérisation s’imposent aux sociétés dites modernes. Leur systématisation n’est même plus questionnée. Pourtant, les conséquences de cet embrigadement technologique sur nos vies et sur le vivant sont absolument inédites. Agriculture pilotée par drones, Wifi intégral, voitures connectées ou autonomes, smart cities, reconnaissance faciale, traçage électronique, etc. les applications de ces outils sont en passe de transformer intégralement notre environnement, avant même que nous ayons pu en évaluer les effets, pourtant considérables. Arrêtons-nous un instant sur les incidences de cet emballement technologique sans précédent : quel projet de société sert-il ? Où nous mène-t-il ? Qui organise et contrôle son développement ? Avançons-nous aveuglément vers une société « Orwellienne » ?
Nicolas Eyguesier, co-auteur de « Le monde en pièces 2 » et de « La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les moyens de s’y opposer » (éditions La lenteur), membre du groupe Ecran Total ; https://www.decitre.fr/livres/le-monde-en-pieces-9791095432142.html; https://www.decitre.fr/livres/la-liberte-dans-le-coma-9791095432166.html
Félix Treguer, membre fondateur de l’association LA QUADRATURE DU NET, chercheur post-doctorant au Centre de recherches internationales (CERI). https://www.laquadrature.net
DIMANCHE 10 NOVEMBRE : HYMNE A LA BEAUTE DU MONDE
11h30 – Film : Le temps des forêts de François-Xavier Drouet (103’)
Symbole d’une nature authentique aux yeux des urbains, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Bien que l’agriculture productiviste chimique ait été identifiée comme source de dommages majeurs sur l’ensemble de la chaîne trophique, contre toute attente, c’est maintenant la forêt qui est visée par ce type de développement. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, « Le Temps des forêts » propose un voyage au cœur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain.
13h30 : Projection suivie d’un débat avec :
Philippe Regad, responsable auvergne du Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel (SNUPFEN) http://snupfen.org/ ; http://snupfen.org/IMG/pdf/manifeste_de_troncais-2.pdf
Sylvain Angerand, ingénieur forestier de formation, chargé de campagne forêt puis coordinateur des campagnes pour les Amis de la Terre France, actuellement coordinateur des campagnes de l’association Canopée, forêts vivantes ; https://www.amisdelaterre.org/-Forets-et-biodiversite-.html
https://www.canopee-asso.org
15h30 – Table ronde : Nature ordinaire, nature extraordinaire
Récemment, plusieurs rapports scientifiques ont convergé pour confirmer nos pires craintes : en moins de 30 ans, les populations d’insectes volants ont chuté de près de 80 % en Europe ! Depuis longtemps déjà nous sommes alertés sur la disparition inquiétante des abeilles et autres insectes pollinisateurs. Mais sans concevoir que leur disparition pouvait être aussi massive, et avec autant de conséquences. Deux grands amoureux des insectes, des abeilles et du vivant, Vincent Albouy et Bernard Bertrand, vont nous parler de cette merveilleuse nature actuellement en souffrance. Celle-ci a du génie, et face au marasme à l’œuvre, il faudra faire appel à lui, notamment pour créer les meilleures conditions de préservation des insectes pollinisateurs dont les populations humaines dépendent, particulièrement pour la production de nourriture. S’émerveiller pour mieux préserver, tel est le motif de cette table ronde.
Vincent Albouy, entomologiste, président de l’Office pour les insectes et leur environnement et fondateur de PONEMA, une association locale pour la protection de la nature ordinaire dans les jardins. On lui doit de nombreux ouvrages sur les insectes, les oiseaux et le jardinage naturel, dont « La pollinisation au jardin (Ulmer : https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/la-pollinisation-au-jardin-comment-ca-fonctionne-comment-favoriser-la-pollinisation-des-fruits-et-des-legumes–672-cl.htm ) et « Pollinisation, le génie de la nature » éditions Quae : https://www.quae.com/produit/1491/9782759228027/pollinisation ; https://natornatex.wordpress.com
Bernard Bertrand, écrivain-paysan, co-fondateur des éditions de Terran, auteur de nombreux ouvrages dont : « Ruches de biodiversité » (éd. de Terran, http://ruchesdebiodiversite.fr ) ; ce passionné de nature est également co-fondateur et rédacteur en chef de la revue « Abeilles en liberté » (https://www.abeillesenliberte.fr).
17h00 : Mon cœur contre la terre
Peut-on imaginer une écologie qui se limite à cultiver le lien entre l’homme et la nature et n’explore pas dans un même mouvement le lien à soi-même et le lien aux autres ? C’est de la tresse de ces trois liens que naît la cohérence, et cette cohérence est joyeuse. C’est cette histoire que raconte Eric de Kermel au travers du personnage d’Ana du roman « Mon cœur contre la terre ». Par la reconnexion à la nature, dans la vallée de la Clarée, Ana va se reconnecter à elle-même et retrouver le chemin des autres. Journaliste et écrivain engagé dans la protection de la biodiversité, Eric de Kermel témoignera de son histoire et nous fera partager son amour de la nature, le cœur contre la terre !
ERIC DE KERMEL, Directeur de la rédaction de Terre sauvage et auteur de nombreux ouvrages dont « La librairie de la place aux herbes ». Son dernier roman, « Mon cœur contre la terre » vient de paraître.
https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/mon-coeur-contre-la-terre-9782212570496
LUNDI 11 NOVEMBRE : PERSPECTIVES D’AVENIR
11h30 – Film : Un lien qui nous élève d’Oliver Dickinson (88’)
Alors que l’industrialisation a surtout donné à l’élevage français la forme de porcheries-usines, de stabulations surpeuplées, voire de fermes entièrement robotisées, Laure, Nicolas, Annabelle et d’autres éleveurs choisissent une voie différente pour offrir une existence plus digne à leurs animaux, du début à la fin. Au fil d’un documentaire tendre et optimiste, nous voyons leurs efforts récompensés par le lien, riche de sens, qu’ils tissent avec leurs bêtes. Un lien qui nous élève, tous.
13h00 : Projection suivie d’un débat avec le réalisateur https://www.filmsdocumentaires.com/auteurs/315-oliver-dickinson; http://www.unlienquinouseleve-lefilm.com/Accueil.html
Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherche à l’INRA sur les relations de travail entre l’humain et l’animal, auteure de nombreux articles et ouvrages sur cette problématique, dont « Cause animale, cause du capital » (éditions Le Bord de l’eau), livre plaidoyer sur la nécessité de ne plus confondre l’élevage avec l’exploitation industrielle des animaux, un amalgame qui profite aux industriels de la viande de synthèse, aux Gafam et autres promoteurs du transhumanisme.
http://www.editionsbdl.com/fr/books/cause-animale-cause-du-capital/733 ; https://jocelyneporcher.fr/interviews-de-jocelyne-porcher/
Stéphane Dinard, éleveur sous mention Nature et Progrès, président de « Quand l’abattoir vient à la ferme ».
https://www.facebook.com/collectif.abattage.a.la.ferme
https://reporterre.net/L-abattage-a-la-ferme-le-combat-d-un-eleveur-pas-comme-les-autres
Stéphanie Muzard-Biteau, paysanne, artiste et réalisatrice. Sur la Ferme écocitoyenne et conservatoire du Val de Seudre, qu’elle tient avec son compagnon Benoit Biteau, Stéphanie Muzard-Biteau revendique l’élevage comme un élément incontournable et constitutif de la vie des sols vivants.
https://fermevaldeseudre.tvlocale.fr/ferme-val-de-seudre-identi-terre/tv.html
https://www.latelierdesmuses.com/
14h30 – Table ronde : La place des citoyens dans la garantie des produits et pratiques éco-solidaires
Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) constituent une alternative citoyenne à la certification par tiers, seule admise en Europe concernant l’attribution des labels, dont celui de l’agriculture biologique. À ce jour, ce sont donc des sociétés privées, agréées par l’État (Ecocert, Certipac, Qualité France, etc.), qui, après un contrôle mené sur les fermes et les entreprises biologiques, leur donnent le droit d’utiliser ou non le logo officiel. Il existe pourtant d’autres moyens de garantir la bio et les pratiques éco-solidaires, dont les citoyens et les consommateurs ne sont pas exclus, voire, auxquels ils sont incités à participer. Et si le public n’était plus seulement consommateur de labels, mais acteur et garant de ces derniers ?
Claire Dorville, doctorante en économie de la qualité (Cirad). https://umr-moisa.cirad.fr/equipes-de-recherche/pages-connexes-du-personnel/doctorants/claire-dorville
Eliane Anglaret, présidente de la fédération Nature et Progrès, association co-fondatrice, en 1976, de Marjolaine, le premier salon de la Bio en Europe. Et dont les cahiers des charges, rédigés collectivement en 1972, ont servi de base aux premiers référentiels de la Bio.https://www.natureetprogres.org
https://vimeo.com/190220936
Corinne Jaffeux, fondatrice du Domaine de la Balan, en Ardèche. Elle élabore, depuis plus de 25 ans, des produits issus de variétés anciennes de châtaigniers. Ses productions, biologiques et sous mention Nature & Progrès, sont notamment évaluées par SPG.
https://www.culinaries.fr/producteur/domaine-de-la-balan-166
17h – Le crime des pesticides
Fabrice Nicolino
Le journaliste écologiste Fabrice Nicolino vient de mettre à jour une histoire que Bayer, Monsanto ou les puissants du secteur des pesticides préfèreraient garder discrète. Les institutions, incapables de circonscrire l’empoisonnement généralisé engendré par les pratiques des lobbies industriels du secteur, ne sont guère plus empressées de voir affichées, sinon leur complicité, au moins leur totale inefficience. Le journaliste affirme et prouve qu’au temps des SDHI (Inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), il est devenu impossible de défendre la santé des êtres vivants, qu’ils soient hommes, bêtes ou plantes. Ce puissant fongicide que personne ne connaît, est pourtant épandu partout en France. De nombreux chercheurs reconnus ont tenté de sonner l’alarme, mais celle-ci reste inaudible. Alors, Fabrice Nicolino, convaincu de l’aptitude de la société à renverser une industrie apparemment intouchable mais aux agissements délétères, nous livre le fruit de son investigation minutieuse dans les arcanes de ce système opaque. Place donc à la grande explication sur les SDHI.
Fabrice Nicolino, journaliste-écrivain à l’origine de l’Appel « Nous voulons des coquelicots », pour l’arrêt définitif des pesticides. Auteur de nombreux ouvrages sur l’écologie, on lui doit notamment « Un empoisonnement universel » et (à paraître) « Le crime est presque parfait, l’enquête choc sur les pesticides et le SDHI » aux éditions Les Liens qui Libèrent
http://nousvoulonsdescoquelicots.org/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Nicolino
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