Programme du samedi 5 novembre 2022
Programme du dimanche 6 novembre 2022
Programme du lundi 7 novembre 2022
Programme du mardi 8 novembre 2022
Programme du mercredi 9 novembre 2022
Programme du jeudi 10 novembre 2022
Programme du vendredi 11 novembre 2022
Programme du samedi 12 novembre 2022
Programme du dimanche 13 novembre 2022
Samedi 5 novembre 2022 : Résistance citoyenne : continuer ou arrêter ?
En partenariat avec Sans Transition! le média engagé du local au global
Est ce que la France serait une terre de résistance ? Mai 68, le Larzac, les mobilisations lycéennes (Devaquet, …), les moults réformes de la retraite plus récemment les Gilets Jaunes, les Marches pour le Climat des jeunes, Europacity, la fronde des communes antipesticides, la Convention Citoyenne pour le Climat, … Les manifestations font partie du paysage culturel français et pourtant les causes défendues ne semblent pas progresser au rythme souhaité. Alors quelles solutions nous restent ils pour nous faire entendre nos voix ? Devons nous continuer à sortir dans la rue, à nous enchaîner aux roues des avions sur les pistes de Roissy, à signer des pétitions ? Quelles autres voies s’ouvrent aux citoyens qui ont à coeur d’être entendus ?
11h30 – Film « Irréductibles » d’Olivier Dubuquoy (50’)
Echange en présence du réalisateur à l’issue de la projection
Partout en France, des femmes et des hommes s’engagent avec courage pour une certaine idée du territoire, de l’avenir et de la vie. Alors que rien ne les destinait à la lutte, ils et elles sont passés de l’indignation à l’action et ont gagné des batailles écologiques qui semblaient perdues d’avance. Blocage de centrale nucléaire, sabotage pour mettre fin à des pollutions en mer, ZAD pour protéger la forêt … Ce film dessine les portraits émouvants d’une résistance citoyenne qui porte ses fruits. Une histoire de luttes écologistes victorieuses aux quatre coins de la France, qui soulève des questionnement sur l’engagement et l’action collective.
14h30 – Table ronde « Manières de résistance citoyenne »
Climat, biodiversité, cultures et liens sociaux : autant de raisons pour préserver les biotopes dans lesquels nous vivons. Habiter nos territoires revêt plusieurs significations : maintenir des écosystèmes naturels, inventer des manières autonomes de se nourrir et de se loger mais aussi incarner une forme de résistance à l’industrialisation de tout ce qui nous entoure.
Modération par Françoise Vernet
- Alain PERSUY, écologie et forestier de métier, grand connaisseur et passionné des forêts, impliqué dans de nombreuses ONG, auteur de « Sauvez les forêts! Petit manuel de résistance citoyenne», éditions Double Ponctuation.
- Clara BRETEAU, maîtresse de conférences en arts et écologies à l’Université de Paris 8, autrice de « Les vies autonomes, une enquête poétique», éditions Actes Sud.
16h30 – Table ronde « Comment devons nous nous mobiliser pour résister ? »
Les causes qui méritent que nous nous mobilisons sont nombreuses et prioritaires dans un monde qui se dégrade et où il fait de moins en moins bon où vivre. Militer, manifester, s’engager, résister, crier, signer : autant d’actions que les participants à cette table ronde ont traversé sans forcément atteindre le but recherché à savoir faire changer les lois, les règles, les comportements, les visions des uns et des autres. Cependant, ils restent mobilisés et engagés : mais quel est leur secret ? Qu’ont ils à nous dire pour que nous aussi nous continuions à y croire et à donner du temps dans l’espoir que nous habitions cette planète de manière plus consciente et plus respectueuse de toutes les vies, humaines et non-humaines.
Modération par Julien Dézécot, directeur du magazine Sans Transition
- Alessandro PIGNOCCHI, ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie, auteur du blog Puntish et de bandes dessinées (Petit traité d‘écologie sauvage, 2017, éditions Steinkis, …), co auteur avec Philippe Descola de « Ethnographies des mondes à venir », éditions du Seuil.
- Maxime OLLIVIER (Maxime de l’Ambiance sur Fb), membre de Pour un réveil écologique, engagé dans Extinction Rebellion, Youth for Climate, Alternatiba, Action Non-Violente COP21, le collectif La Rage de Vivre et co auteur du deuxième cahier militant « Basculons ! dans un monde vi(v)able», éditions Actes Sud.
- Magali PAYEN, experte en mobilisation citoyenne, fondatrice du mouvement On est Prêt, présidente d’Imagine 2050
- Olivier DUBUQUOY, réalisateur, géographe et militant écologiste, connu pour ses actions en faveur de la défense de l’Océan et du Climat. Auteur du documentaire Irréductible.
Dimanche 6 novembre 2022 : Pandémie et biodiversité : comprendre les enjeux
Depuis une trentaine d’années, nous constatons l’explosion des maladies infectieuses un peu partout dans le monde. Alors que l’OMS en comptait une tous les quinze ans jusqu’en 1970, le rythme se situe aujourd’hui entre une et cinq émergences par an. À 70%, il s’agit de zoonoses, c’est-à-dire des maladies présentes chez les animaux avant de se transmettre et de se développer chez les humains. Quels liens existent entre ces pandémies et le déclin de la biodiversité ?
11h30 – Film « La Fabrique des pandémies » de Marie-Monique Robin (100’)
Quelles sont les zones à risque où pourrait émerger une maladie contagieuse et totalement inconnue ? C’est la question que l’OMS posait en 2018 à la communauté scientifique, en fournissant une liste de cinq maladies virales apparues récemment, comme Ebola, Zika ou Nipah. À la tête d’une équipe pluridisciplinaire basée en Guyane, le chercheur Rodolphe Gozlan (IRD) a identifié les « facteurs récurrents de ces émergences » : la déforestation, des extrêmes climatiques, ou l’urbanisation. Puis, il a fait « mouliner toutes ces données à l’échelle mondiale ». Deux « zones à risque » se sont clairement dessinées : la région de Wuhan en Chine, et le sud de l’Ouganda. L’étude a été bouclée en septembre 2019 , deux mois avant le premier cas de COVID 19 détecté à… Wuhan. Ce n’est pas de la divination, mais de la science ! Cette science porte un nom : l’écologie de la santé, qui fait converger des disciplines comme la parasitologie, la virologie, la médecine humaine et animale, ou l’anthropologie, dans le but de comprendre l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Quels sont les mécanismes à l’œuvre ? C’est à cette question que « La fabrique des pandémies » répond, en donnant la parole à une douzaine de scientifiques, qui nous mettent en garde : si nous continuons de détruire les écosystèmes, nous connaîtrons « une ère d’épidémie de pandémies », pour reprendre les mots du parasitologue Serge Morand (CNRS), l’un des pionniers français de l’écologie de la santé.
14h30 – Table ronde « Préserver la biodiversité : il faut repenser notre relation au vivant »
Après ces deux années de crise sanitaire, on se demande pourquoi préserver la biodiversité reste le meilleur contrepoison à l’expansion des pandémies, qui risquent de se multiplier si nous n’agissons pas suffisamment vite au cours de cette décennie cruciale. Comme le rappelle Marie-Monique Robin dans son livre et dans son film, de nombreux scientifiques alertent sur le fait que la destruction de la biodiversité contribue à l’émergence de maladies infectieuses comme la Covid-19. Vous comprendrez, par exemple, pourquoi les orpailleurs en Guyane contribuent à l’émergence de maladies infectieuses.
Modération par Françoise Vernet
- Marie-Monique ROBIN, journaliste et ré Née en 1960 dans une ferme du Poitou. Après des études en Allemagne, elle est diplômée du Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme (CUEJ). Elle débute sa carrière à l’agence Capa pour qui elle réalise de nombreux documentaires d’investigation. En 2011, elle monte avec ses proches une maison de production citoyenne. En 38 ans, Marie-Monique a réalisé plus de 200 reportages et documentaires. Une douzaine d’entre eux sont associés à des livres. Lauréate d’une trentaine de prix internationaux, elle reçoit le prix Albert-Londres en 1995, puis en 2009 le prix Rachel Carson en Norvège. En 2016, elle reçoit de la SCAM le prix Christophe de Ponfilly pour l’ensemble de son œuvre. Autrice de « La Fabrique des pandémies, préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire« , éditions La Découverte.
- Laurent TILLON, chiroptérologue, responsable biodiversité de l’Office national des forêts (ONF), en charge des inventaires faunistiques, notamment des mammifères (en particulier les chauves-souris, dont il est un grand spécialiste) et des batraciens. Il vit au coeur de la forêt de Rambouillet, il est l’auteur de « Et si on écoutait la nature ?», éditions Payot et « Etre un chêne », éditions Actes Sud.
16h30 – Pandémies, une production industrielle – Lucile LECLAIR
L’élevage industriel est devenu une source majeure des pandémies. Sous son règne, toute nouvelle souche virulente trouve maintenant des conditions écologiques optimales pour se répandre à travers la planète. Mais au lieu d’attaquer le problème à sa source en réduisant l’industrie de l’élevage, les États ajoutent du grain au moulin à microbes : la « biosécurité » ne met ni les animaux ni les humains hors de danger, mais accroît au contraire les menaces en renforçant encore l’industrialisation de l’élevage. Les criminels sont récompensés ! Le système sert les intérêts des multinationales au détriment des petits producteurs et paysans – et de notre santé.
Lucile Leclair a mené une enquête rigoureuse et riche d’informations nouvelles révèlent les dangers sanitaires que fait peser sur la société la viande industrielle. Elle montre aussi que des solutions existent, qui supposent une politique agricole différente, et une modification de nos habitudes alimentaires.
Lucile Leclair est journaliste à La Voix du Nord et enseigne à l’École supérieure de journalisme (ESJ) à Lille. Aux éditions du Seuil, elle a co-écrit avec Gaspard d’Allens Les Néo-Paysans, éditions du Seuil; elle est l’autrice de « Pandémies, une production industrielle » et « Hold up sur la terre ».
Lundi 7 novembre 2022 : Le nucléaire, une solution pour le climat ?
En partenariat avec Reporterre, le quotidien de l’écologie
La flambée des prix de l’électricité et du cours du gaz est la réalité dans laquelle nous vivons depuis quelques semaines. Elle impacte les ménages mais également les entreprises, les collectivités, … La France a fait le choix depuis longtemps du nucléaire. Nos politiques soutiennent que le maintien de ce choix dans notre mix énergétique serait LA solution pour continuer à diminuer nos gaz à effet de serre. Mais à quel prix ? Comment satisfaire nos besoins énergétiques et opérer la transition énergétique indispensable ?
11h30 – Film « Plogoff des pierres contre des fusils » de Nicole et Félix Le Garrec (112’)
Plogoff, février 1980. Toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à deux pas de la Pointe du Raz, en Bretagne. Six semaines de luttes quotidiennes menées par les femmes, les enfants, les pêcheurs, les paysans de cette terre finistérienne, désireux de conserver leur âme. Six semaines de drames et de joies, de violences et de tendresse : le témoignage d’une lutte devenue historique. Venus d’abord en voisins, Nicole et Félix Le Garrec ont tout de suite la conviction d’assister à des événements exceptionnels et de la nécessité d’en témoigner. Ils hypothèquent leur maison pour qu’une banque leur accorde un prêt, et s’installent à Plogoff, chez l’habitant, pendant toute la durée des événements.
Préparé dans l’urgence, réalisé sur le vif, le film témoigne de six semaines d’une lutte devenue historique. Une lutte initiée par des habitants attachés à ce territoire depuis plusieurs générations, les femmes en tête.« Ce qui me tenait à cœur, explique Nicole Le Garrec, c’était de montrer comment des gens ordinaires, habitués à ne pas remettre en cause l’ordre établi, pouvaient opter pour une position si radicale. »
14h30 – Table ronde « Le nucléaire, une solution pour le climat ? »
En France, le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre est celui des transports (31% en 2020), suivi par celui de l’agriculture (19% en 2020), le quatrième secteur est celui de l’industrie de l’énergie (10 % en 2020).
Les eurodéputés ont validé le 6 juillet le projet de labellisation verte pour les centrales nucléaires et à gaz, deux sources d’énergie considérées par Bruxelles comme nécessaire pour réduire les gaz à effet de serre. Les investissements qui mobilisent les technologies les plus avancées sont qualifiés de « durables ».
Face à l’urgence climatique, l’énergie nucléaire semble une « solution » puisqu’il s’agit d’une énergie dite « décarbonée ». L’énergie nucléaire émet très peu de CO2 (l’un des gaz responsables des dérèglements climatiques), mais ce n’est pas pour autant une énergie propre. En effet, la production d’électricité d’origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d’années.
Dans le contexte actuel d’inflation des énergies fossiles et de croissance de la demande, pour lutter efficacement contre le changement climatique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, serait ce de plus d’énergies renouvelables dont la France aurait besoin? Entre le prix du maintien du parc nucléaire français et le coût des alternatives renouvelables, quel choix opérer ? Le renouvelable peut il satisfaire à nos besoins ? Comment aller vers plus de sobriété énergétique ?
Modération par Françoise Vernet
- Michèle RIVASI, eurodéputée depuis 2009, co-fondatrice et première présidente de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) en 1986, une association et un laboratoire indépendant sur La radioactivité créée après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Elle a été députée de la Drôme de 1997 à 2002, puis vice-présidente du conseil général de la Drôme et adjointe au maire de Valence de 2008 à 2009.
- Valérie FAUDON, Déléguée Générale de la Société Française d’Energie Nucléaire (SFEN) et Vice-Présidente de l’European Nuclear Society (ENS). Elle est enseignante à Sciences-Po dans le cadre de la Public School of International Affairs. Elle a été Directrice Marketing d’AREVA de 2009 à 2012, après avoir occupé différentes fonctions de direction chez HP puis Alcatel-Lucent, aux Etats-Unis et en France. Valérie est diplômée de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, et de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Elle est aussi titulaire d’un Master of Science de l’Université de Stanford en Californie.
- Maxence CORDIEZ, ingénieur au CEA, diplômé de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Paris et membre du comité des experts du site Connaissance des énergies. Il est l’auteur de « Energies », publié chez Tana Editions dans la collection « Fake or not ». En parallèle de ses activités professionnelles, Maxence Cordiez vulgarise les questions énergétiques et climatiques depuis 2017 via des conférences, des articles dans des revues spécialisées et quotidiens nationaux, sur les réseaux sociaux et en donnant des cours dans plusieurs grandes écoles (Mines de Paris, Chimie Paris, HEC, CNAM…)
- Yves MARIGNAC, membre depuis 1996 et directeur de 2003 à 2019 du service d’études et d’information sur l’énergie WISE-Paris, membre en 2012-2013 du Secrétariat Général du « Débat national sur la transition énergétique », membre depuis 2014 des Groupes permanents d’experts de l’Autorité de sûreté nucléaire, et lauréat en 2012 du Nuclear Free Future Award pour sa contribution au scénario négaWatt, et depuis 2020 chef du Pôle énergies nucléaire et fossiles de l’Institut négaWatt
16h30 – Le nucléaire n’est pas bon pour le climat – Hervé KEMPF
Depuis des semestres, le lobby nucléaire, relayé par un feu roulant sur les réseaux sociaux et sans hésiter à mentir, a remis l’énergie nucléaire en selle, sous une idée simple : « Le nucléaire ne produit pas de CO2 ». Cette assertion ne peut fonder une politique de lutte contre le réchauffement climatique. Car les nucléaristes évacuent toutes les vérités qui dérangent : la possibilité constante d’un accident dévastateur, des déchets radioactifs dont on ne sait que faire, une économie nucléaire vacillante, des coûts en hausse constante, l’incapacité à agir rapidement alors que la situation appelle une réponse urgente. En fait, l’énergie nucléaire permet de conserver les choses comme elles sont – gaspillage matériel et énergétique, désastre écologique, inégalités énormes – et c’est pourquoi elle est soutenue par les partis de droites et autoritaires. S’y ajoute en France une singulière cécité : partout dans le monde, les États misent massivement sur le renouvelable. Relancer le nucléaire serait enfoncer le pays dans une impasse. Les priorités pour le climat, ce sont les économies d’énergie et les énergies renouvelables.
Hervé Kempf est directeur de la rédaction de Reporterre. Il vient de publier « Le nucléaire n’est pas bon pour le climat », éditions du Seuil.
Mardi 8 novembre 2022 : L’agriculture de demain sera paysanne et/ou numérique ?
Dans 10 ans, la population agricole devrait être passée de 380 000 à 200 000 personnes. Notre autonomie alimentaire varie entre moins de 1 jour et 4 jours en fonction des territoires. Nous ne produisons pas ce dont nous avons besoin à l’endroit où nous en avons besoin : un choix de spécialisation par région a été fait à moment donné. Cette agriculture aujourd’hui nous coûte trop cher : en intrants (les prix ont explosé avec la crise en Ukraine), en matériel (dont l’endettement a épuisé la majorité des agriculteurs), en chômage (ce secteur n’embauche plus), en paysages dénaturés, … Sans compter le changement climatique dont nous voyons les effets sans précédent depuis quelques années : sècheresses, incendies, inondations, … Si nous voulons continuer à manger, quels choix devons nous opérer pour que des personnes fassent le choix de s’installer ou de continuer leur activité, sans détruire la planète ni les humains qui la pratiquent.
11h30 – Film « Agriculteurs 3.0 » d’Etienne Crépin et Frédéric Schneider (52’)
Drones, GPS connectés et robots de traite sont les nouveaux outils d’une génération d’agriculteurs 3.0. Cette révolution numérique est-elle un miracle ou un mirage ?
Confrontés à ce dilemme, certains paysans font le choix coûteux de s’équiper, tandis que d’autres s’organisent pour créer des réseaux de distribution et d’entraide ou fabriquer des machines sous licence open source. Autant de bouleversements des pratiques, des modèles de production et du rapport des agriculteurs à leur métier.
14h30 – Table ronde « L’agriculture de demain sera paysanne et/ou numérique? »
Le gouvernement l’assure : la numérisation de l’agriculture, c’est l’avenir. Robots et applications la rendraient plus économe en eau, en pesticides, plus résistante au changement climatique… Comme les phytosanitaires en leur temps ont été promus auprès de la population agricole, robots, capteurs connectés et autres applications mobiles sont aujourd’hui les solutions mises en avant par l’industrie. Or ils ne font pas l’unanimité auprès des agriculteurs qui, déjà fortement endettés, sont en droit de se questionner sur l’évolution de leurs pratiques. Mais auront ils le choix ? Et quelles conséquences auraient ces choix pour nous, la société civile ? Souhaitons nous des paysans dans nos champs, à remettre de la vie dans nos sols, et embellir nos paysages en replantant les haies si nécessaires à leurs pratiques ? Autant de questions à se poser à l’époque où les effets des changements climatiques sont si visibles et où notre résilience alimentaire est si fragile.
Modération par Françoise Vernet
- Marc DUFUMIER, ingénieur agronome, docteur en géographie et professeur honoraire d’agriculture comparée à AgroParisTech, président de Commerce équitable France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont L’agréocologie peut nous sauver, éditions Actes Sud.
- Pascal THOMAS, ingénieur en génie logiciel, président chez Futura Gaïa Technologies,
- Henri BIES-PÉRÉ, exploitant agricole, vice président numérique à la FNSEA et membre du CESE
- Manon CASTAGNÉ (sous réserve), chargée de campagne agriculture à l’association Les amis de la terre
16h30 – Reprendre la terre aux machines
Le temps joue pour nous : les AMAP, la Bio et les circuits courts apparaissent de plus en plus dans les médias comme dans nos assiettes – l’opinion publique est acquise. Si chaque consommateur change ses habitudes alimentaires, si chaque agriculteur se forme à l’agroécologie, alors la victoire est au bout de la fourchette. Ceci est une fable !
L’appel à la responsabilité individuelle, ce « chacun doit faire sa part », ne mettra jamais fin au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement au moindre coût, une machine à confisquer les savoirs et savoir-faire, à enrichir les industries technologiques, à déshumaniser.
Il est temps d’échapper à notre enfermement dans les niches d’un marché alimentaire réservé aux classes aisées et de reprendre entièrement la terre aux machines. Ce manifeste propose de sérieuses pistes de rupture.
L’Atelier Paysan accompagne la conception et le colportage des technologies paysannes. Les auteurs, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, s’avèrent totalement inoffensives face au complexe agro-industriel, plus prédateur que jamais.
Mercredi 9 novembre 2022 : Au nom de l’écologie…
De la finance qui présente certains produits comme résolument verts, à toutes les entreprises de l’agroalimentaire qui reverdissent leur image à grands coups de publicité, en passant par tant d’autres projets insensés et autant de discours politiques sur l’urgence d’une transition, les exemples ne manquent pas à propos de tout ce qui peut aujourd’hui être fait, prétendument pour sauver la planète. Pas sûr que ce « vert » soit assez opaque pour masquer le désastre écologique en cours…
11h – Film « La finance lave plus vert, de Romain Girard et Matteo Born 2022 – Arte 52’ »
Devant l’urgence climatique, la finance dite « verte » multiplie les placements éthiques, durables, écologiques et… souvent mystificateurs. Une enquête grinçante dans les rouages d’un système cynique.
Projection suivie d’une table ronde :
Comment concilier finance et climat ? Quelles transformations depuis l’Accord de Paris en 2015 ? Quelles solutions et fausses solutions sont aujourd’hui discutées à l’échelle nationale et internationale et quels sont les différents leviers d’action, y compris pour celles et ceux désireux de se mobiliser pour plus de justice sociale et climatique ?
Des formes de communication fallacieuse tentent en effet de verdir les activités écologiquement problématiques au lieu de les remettre en cause. Pour déjouer les pièges du greenwashing, il faut donc s’armer de lucidité et regarder nos responsabilités. Aurélien BERLAN, docteur en philosophie, membre d’Atécopol et codirecteur de Greenwashing, manuel pour dépolluer le débat public ; Lucie PINSON, fondatrice de l’ONG Reclaim Finance.
14h30 – Conférence
Les mirages de la croissance verte
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de « croissance verte », on s’aperçoit très rapidement que les promoteurs de cette marchandisation de la nature s’attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui n’est autre que la cause de la catastrophe écologique en cours.
Hélène TORDJMAN, économiste, maîtresse de conférences-HDR à l’université Sorbonne Paris-Nord et membre du Centre de recherche en économie de Paris Nord, auteure du livre La croissance verte contre la nature.
16 h 30 Table ronde – Serre tropicale, agrocampus Hectar et méthaniseurs, zoom sur trois projets « verts ».
Un projet de serre géante dans le nord de la France, sorte d’écosystème tropical qui entend sensibiliser les visiteurs à l’écologie ; Hectar, une « business school » qui fait la promotion d’une agriculture technologisée pour répondre aux enjeux agricoles de demain… Quant à la méthanisation, présentée comme vertueuse, pourquoi rencontre-t-elle tant d’oppositions ? Quels sont ses impacts, les risques sanitaires ? Pourquoi l’énergie que l’on peut espérer en retirer est-elle mineure ? Est-ce réellement une filière intéressante pour les agriculteurs ?
Didier HARPAGÈS, ancien professeur d’économie et collaborateur de Reporterre.
Véronique MARCHESSEAU, secrétaire nationale de la Confédération Paysanne.
Daniel CHATEIGNER, professeur de physique à l’université de Caen, coordinateur du collectif national indépendant « Méthanisation raisonnable ».
Jeudi 10 novembre 2022 : Territoires en lutte
Alors qu’en septembre dernier, une nouvelle ZAD voyait le jour à la Clusaz, que les Soulèvements de la Terre enfoncent le clou pour une troisième année consécutive, que des centaines de collectifs sont mobilisés dans l’Hexagone, comment repenser notre monde ? Voyage par Notre-Dame-des-Landes depuis l’arrêt du projet d’aéroport, mais aussi là où « fleurissent » des mégabassines ou bien encore à Bure auprès des antinucléaires. Toutes ces luttes protéiformes témoignent plus que jamais d’une farouche volonté collective pour construire un autre monde.
11h – Film – Composer les mondes, d’Eliza Levy – 70’
À partir d’où repenser notre monde pour le transformer ? Le film emmène l’anthropologue Philippe Descola à incarner ses idées, en dialogue avec les non-humains tout autour de nous, au cœur d’une expérience sociétale unique à Notre-Dame-des-Landes. Là, sur et avec la terre sauvée du béton, en lieu et place d’un aéroport pharaonique, se déploie une nouvelle composition du monde.
Projection suivie d’une table ronde avec la réalisatrice et Guillaume FABUREL, professeur en géographie, urbanisme et science politique à l’université Lyon 2, auteur de Les métropoles barbares, et de Pour en finir avec les grandes villes. Manifeste pour une société écologique posturbaine.
14h30 – Table ronde – Face aux mégabassines, de nouveaux espaces à défendre
Ces bassins d’eau gigantesques forment des lacs artificiels de plusieurs hectares en vue d’irriguer les cultures de l’agro-industrie. Pour celles et ceux qui luttent contre ces nombreux projets sur le territoire français, c’est la mise en péril d’une ressource déjà raréfiée par le changement climatique. À quand une réflexion profonde sur la gestion de l’eau et les modes de production agricoles ?
Florence HABETS, directrice de recherche au CNRS, hydroclimatologue
Julien LEGUET, porte-parole du Collectif Bassines Non Merci
Clémence ANNO, chercheuse sur les questions de mobilisations
16h30 – Table ronde – Bure, la lutte continue !
Les opposants au projet CIGÉO de centre de stockage des déchets radioactifs à Bure n’ont pas dit leur dernier mot. Qu’ils soient militants de la première heure, paysans ou élus, tous continuent à se faire entendre, en s’installant sur le territoire avec une activité agricole en collectif ou bien encore, en questionnant l’utilisation de certains fonds publics. La mobilisation se poursuit et prend plusieurs visages.
Angélique HUGUIN, militante antinucléaire
Olivier GUCKERT, élu de l’opposition à Commercy, premier secrétaire général du parti socialiste de la Meuse.
Collectif maraîcher antinucléaire Les Semeuses.
Vendredi 11 novembre 2022 : L’eau : une ressource, mille enjeux
Source de toute vie, l’eau est essentielle à notre santé, à notre bien-être et à notre dignité, mais aussi au fonctionnement de nos écosystèmes et de nos sociétés. Par la diversité de ses états, de ses fonctions, de ses interactions et les services essentiels qu’elle rend aux écosystèmes et aux humains, elle est, de facto, un bien commun. Et pourtant, que ce soit les tensions autour de ses usages, les pénuries liées au changement climatique ou encore, les innombrables pollutions qu’elle subit sur terre comme en mer, cette ressource est plus que jamais maltraitée…
11h – Film – À sec, la grande soif des multinationales de Robert Schmidt, Alexander Abdelilah – 52’
À l’heure où les ressources hydriques s’amenuisent en Europe, les multinationales de l’eau en bouteille n’entendent pas renoncer à leurs prérogatives. Enquête en France et en Allemagne où les conflits d’intérêts paralysent les espoirs de réglementation.
suivi d’une conférence : Comment la France a sabordé sa politique de l’eau ?
Une multitude de décisions arrêtées depuis dix ans, dans l’indifférence générale, sous les présidences Hollande puis Macron, sont en passe, par leurs effets cumulés, de mettre à bas les politiques publiques de l’eau mises en œuvre en France depuis un demi-siècle. Conséquences : une augmentation exponentielle de la facture d’eau de l’usager et des désastres environnementaux en cascade.
Marc LAIMÉ, consultant en eaux et assainissement pour les collectivités locales.
14 h 30 – Table ronde – L’eau en Méditerranée, source de conflits ou de coopération ?
Dessalement de l’eau de mer, exploitation des nappes aquifères profondes, barrages gigantesques, les projets les plus fous ne manquent pas dans les pays du bassin méditerranéen. La question de l’eau est également emblématique du conflit israélo-palestinien, dont elle constitue l’un des points saillants. Sur la côte sud-est de la France, c’est tout un système hydrique, avec le Rhône, qui va encore plus être mis sous tension par les effets du changement climatique. Les usagers traditionnels se positionnent pour obtenir l’essentiel de l’eau qui sera définie comme exploitable dans le bassin ; mais n’existe-t-il pas d’autres usages possibles au bénéfice de la Méditerranée ?
Marc LAIMÉ,
Julie TROTTIER, directrice de recherche au CNRS, enseignante de Sciences Critical Political Ecology of Water à Sciences Politiques Paris.
Jean-Paul BRAVARD, professeur de géographie émérite Université de Lyon, spécialiste du bassin du Rhône-Méditerranée.
16h30 – Conférence – Quelles productions agricoles en temps de sécheresse ?
Les activités agricoles exercent une pression importante sur les prélèvements en eau et accroissent la pollution des ressources vitales (eau, air et nourriture) par les produits de synthèse utilisés. La situation climatique actuelle et future aggrave le constat. Quels sont les changements de pratique et les investissements nécessaires pour maintenir une production agricole soutenable ? Quelles sont aujourd’hui les perspectives à l’échelle européenne ?
Benoît BITEAU, paysan agronome et député écologiste au Parlement européen.
18 h 30 – Table ronde
Entre terre et mer, intimes pollutions
Plus de 85 % des pollutions marines côtières proviennent du domaine terrestre et leurs conséquences sont nombreuses, visibles ou non, sans compter, les contaminations des coquillages par le phytoplancton toxique, alors même que les microalgues jouent un rôle capital dans notre écosystème, puisqu’elles consomment énormément de gaz carbonique et produisent la moitié de l’oxygène de la planète. La production primaire du milieu marin côtier a besoin d’apports d’eau douce, mais en quantité et qualité équilibrées. Pour gérer les eaux marines côtières et pour résoudre ces problèmes surtout liés aux pollutions terrestres, il est urgent d’établir un lien Terre-Mer !
Pierre MOLLO, biologiste, enseignant et chercheur, spécialisé dans l’étude du plancton marin.
Jean-François PÉRIGNÉ, mytiliculteur et ancien membre du bureau national de la Confédération Paysanne.
Jean-Yves PIRIOU, chercheur retraité d’Ifremer, copilote de la commission Littoral d’Eau et Rivières de Bretagne.
Samedi 12 novembre 2022 : Quelle sécurité alimentaire pour demain ?
Depuis le Sommet mondial de l’alimentation en 1996, on définit la sécurité alimentaire comme existante « lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ». Mais comment assurer aujourd’hui une alimentation pour tous face aux enjeux écologiques et sociaux ? Et comment le risque de pénurie alimentaire en cas de crise doit-il être envisagé ?
11h – Film – La part des autres, de Jean-Baptiste Delpias et Olivier Payage 55’
C’est un double appauvrissement que l’on observe aujourd’hui : celui des consommateurs et des producteurs. Plus que jamais, l’alimentation, au cœur des échanges humains, possède cette capacité d’inclure et d’exclure. Elle trace une frontière intolérable entre ceux qui ont le choix et ceux pour qui l’alimentation est une source d’angoisse et de honte.
Suivi d’une table ronde « De quelle sécurité alimentaire dispose-t-on ? »
Stéphane LINOU, auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense nationale, conseiller en développement local et en gestion des risques, formateur à l’Institut Supérieur des élus, auteur de Résilience alimentaire et sécurité nationale : oser le sujet et le lier à celui de l’effondrement.
Paul ARIES, politologue, spécialiste de l’alimentation, responsable du réseau pour la défense de l’élevage paysan et des animaux de ferme, directeur de l’Observatoire international de la gratuité, auteur de Une histoire politique de l’alimentation.
15h – Table ronde Comment assurer une alimentation pour tous face aux enjeux écologiques et sociaux ?
Depuis 2019, les membres du collectif pour une Sécurité sociale de l’alimentation portent un projet de société à la hauteur des enjeux agricoles et alimentaires. Ils partagent leurs expériences de terrain, leurs convictions et leurs points de vue pour essayer de penser les institutions d’une socialisation de l’agriculture et de l’alimentation, afin de répondre aux urgences démocratiques, sociales et écologiques actuelles.
Jean-Claude BALBOT, membre du Collectif national pour une sécurité sociale de l’alimentation, sociétaire de l’Atelier Paysan et adhérent du Réseau Civam.
Sarah COHEN, agronome, coprésidente d’Ingénieurs sans Frontières – Agrista, membre du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation et à l’initiative d’une caisse d’alimentation à Toulouse.
Éric GAUTHIER, animateur de l’association Au Maquis, conseil local de l’alimentation à Cadenet-Pertuis
17h – Table ronde – Résilience alimentaire dans les territoires. Quels moyens face à l’urgence ?
Deux expériences et une réflexion : un territoire dans le Pays basque qui a inscrit le risque de pénurie alimentaire dans son plan de sauvegarde ; un plan alimentaire territorial qui, une fois n’est pas coutume, est porté une maison paysanne et enfin, l’idée de mettre en place un temps de formation citoyenne, un « service à la Terre », afin de préparer des citoyens compétents et formés à œuvrer avec le vivant pour faire face aux catastrophes écologiques qui nous menacent.
Solange DEMARCQ, maire de la commune de Biriatou et déléguée à la communauté d’agglomération Pays basque à la biodiversité, aux espaces naturels et aux risques.
Thomas GALLAND, chargé de projet à la Maison Paysanne de l’Aude.
Ben CRAMER, polémologue, expert en sécurité environnementale, auteur de Guerre et paix et écologie.
Dimanche 13 novembre 2022 : Hymne au vivant
Une dernière journée sous le signe de l’émerveillement. Prenons le temps de partir, d’explorer et de redécouvrir cette nature… à laquelle nous appartenons aussi ! En laissant de côté les visions anthropocentrées, partons humblement à la rencontre des arbres, des insectes et de la faune sauvage pour partager et écouter ce qu’ils ont à nous apprendre.
11h30 – Film L’appel aux arbres de Steven Artels 26’
Suivi d’une conférence : Les arbres : nos alliés pour s’émerveiller, comprendre et agir
Dans le monde végétal, quoi de plus étonnant que les arbres ? Sous de multiples aspects, les arbres et leurs bois peuvent nous enrichir et nous inspirer pour agir face à l’urgente transition écologique et énergétique. Ces ressources vivantes sont un moyen non seulement d’atténuation, mais aussi de résolution de la catastrophe climatique en cours. Et, bien plus que nous ne l’imaginons, ils peuvent aider à régénérer les hommes et à faire reverdir la Terre.
Ernst ZÜRCHER, ingénieur forestier, docteur en sciences naturelles, professeur émérite et chercheur en sciences du bois, auteur de Les Arbres, entre visible et invisible, À l’écoute de la forêt et Planter un arbre et créer une forêt.
14h30 – Table ronde – Insectes : qu’ont-ils à nous apprendre ?
La manière dont vivent et s’organisent les insectes a largement de quoi nous inspirer. Les abeilles, par exemple, forment des communautés sociales capables d’une grande adaptation lorsqu’elles sont en groupe. Quelles formes d’intelligence collective développent-elles donc ? Comment observer avec attention sur le terrain tous ces fabuleux petits invertébrés ?
Vincent ALBOUY, entomologiste, ancien président de l’Office pour les insectes et leur environnement, auteur de Abeilles mellifères à l’état sauvage, une histoire naturelle et Stéphanie DUBOIS, coordinatrice de l’association Insectes et Nature.
16h30 – Table ronde – Renouer avec le Sauvage, qu’attendons-nous ?
Alors que l’on pensait la vie sauvage en voie d’extinction en Europe, la faune et la flore reprennent spontanément leurs droits sur des territoires délaissés : bisons, ours, aigles, esturgeons et phoques reviennent en nombres croissants. Nous assistons donc à un retour spectaculaire et enchanteur de la faune sauvage. Des expériences et des initiatives inspirantes voient le jour un peu partout. Une cohabitation harmonieuse du monde vivant et des hommes apparaît donc plus que jamais possible !
Gilbert COCHET, naturaliste, professeur agrégé de sciences de la vie et de la Terre, président de l’association Forêts sauvages.
Béatrice KREMER-COCHET, professeur agrégé de sciences de la vie et de la Terre, vice-présidente de l’association Forêts sauvages. Coauteurs de L’Europe réensauvagée.
Anne-Sophie NOVEL, journaliste et auteure spécialisée dans l’écologie auteure de L’enquête sauvage.